Site archéologique de Dougga

 

Le capitole romain de Dougga

Avant l’annexion romaine de la Numidie, la ville de Dougga, construite sur une colline surplombant une plaine fertile, a été la capitale d’un État libyco-punique. Elle a prospéré sous la domination romaine et byzantine mais a décliné au cours de la période islamique. Les ruines visibles aujourd’hui témoignent de manière imposante des ressources d’une petite ville romaine aux frontières de l’Empire.

1- Une valeur universelle exceptionnelle

Le site archéologique de Dougga est situé dans la région du nord-ouest de la Tunisie, perché sur le sommet d’une colline à 571 m d’altitude dominant la vallée fertile de l’oued Khalled. Avant l’annexion de la Numidie par Rome, Dougga avait plus de six siècles d’histoire et a été, selon toute vraisemblance, la première capitale du royaume numide. Elle prospéra à l’époque romaine mais elle connut un déclin à partir de la période byzantine et au cours de la période islamique. Les ruines impressionnantes qui sont visibles aujourd’hui donnent une idée des ressources dont disposait une ville numide romanisée. 

Le site archéologique couvre une superficie d’environ 75 ha. Ces vestiges d’une cité entière avec toutes ses composantes témoignent de plus de 17 siècles d’histoire. Ils constituent un ensemble exceptionnel qui illustre la synthèse entre différentes cultures : numide, punique, hellénistique et romaine. Les monuments romains furent intégrés au tissu urbain qui resta fondamentalement numide. En dépit de son importance relative dans la structure administrative de la province romaine d’Africe, Dougga possède un ensemble remarquable d’édifices publics, datant pour la plupart des IIe et IIIe siècles après J.-C. Dougga est considérée comme la ville africo-romaine la mieux conservée de toute l’Afrique du Nord. En tant que telle, elle illustre de manière exceptionnelle ce qu’était la vie quotidienne dans l’Antiquité.

Le site de Dougga est un exemple exceptionnel permettant d’illustrer au mieux la naissance d’une cité autochtone, son développement et son histoire à partir du second millénaire avant J.-C.

Le site de Dougga conserve dans son intégralité les vestiges d’une cité antique avec toutes ses composantes et offre le meilleur exemple connu de l’organisation d’une ville de fondation autochtone et de l’adaptation de son urbanisme au modèle romain.

L’importante collection épigraphique (plus de 2000 inscriptions libyques, puniques, bilingues, grecques et surtout latines) est d’un apport décisif pour le déchiffrement de l’écriture libyque et la connaissance de l’organisation sociale de la vie municipale des Numides. Elle témoigne du niveau de développement atteint par la cité au cours des IIIe et IIe siècles avant J.-C.

2- Les principaux édifices du site archéologique de Dougga

Amphithéâtre de Dougga

La question de la présence d’un amphithéâtre de Dougga n’est pas définitivement tranchée. Traditionnellement, une vaste dépression située au nord-ouest du site et de forme elliptique est interprétée comme le site d’un amphithéâtre. Les archéologues actuels sont toutefois beaucoup plus prudents sur la question.

Amphithéâtre de Dougga

Le capitole de Dougga ou le temple romain

Le Capitole est un temple romain du iie siècle principalement dédié à la triade protectrice de Rome : Jupiter Optimus Maximus, Junon Regina et Minerve Augusta. Il est dédié de manière secondaire à la sauvegarde des empereurs Lucius Aurelius Verus et Marc Aurèle ; il a sans doute été achevé en 166-167 vue leur titulature.

Identifié comme temple de Jupiter dès le xviie siècle par Thomas d’Arcos, l’édifice fait l’objet d’études dès la fin du xixe siècle, en particulier par le docteur Louis Carton en 1893. Les murs en opus africanum et l’entablement du portique ont été restaurés entre 1903 et 1910. Claude Poinssot y a découvert une crypte sous le sol de la cella en 1955. Les derniers travaux ont été effectués par l’Institut national du patrimoine tunisien entre 1994 et 1996.

L’état de conservation exceptionnel du site peut s’expliquer par son inclusion dans une fortification byzantine. Un escalier de onze marches mène au portique de façade. Les colonnes corinthiennes de la façade s’élèvent à huit mètres de haut, au-dessus desquelles se trouve le fronton en parfait état. Il conserve une représentation de l’apothéose de l’empereur Antonin le Pieux enlevé par un aigle.

Le capitole Romain de Dougga



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